Macskafogo
Super souris et l’arme secrète (Mon dieu… j’y suis pour rien, c’est le titre officiel en français)
Réalisation de Béla Ternovszky
Film hongrois de 1986
La Hongrie a réalisé ses trois classiques du long-métrage d’animation dans les années 80. Vuk, un pseudo-Bambi mettant en vedette un renard est le film populaire classique. Feherlofia est le chef-d’oeuvre d’avant-garde expérimental. Et Macskafogo? C’est le film culte. Un beau trio de film qui ne se ressemblent pas du tout.
Macskafogo (qui veut dire attrape-souris, ou quelque chose comme ça) est une parodie des films à la James Bond, avec ses voyages aux quatre coins du monde, ses gadgets et son action. Les chats mènent une super organisation criminelle visant à exterminer les souris et ces derniers mènent leur opération underground. Les souris ont un super plan anti-chats qu’ils doivent aller récupérer au Japon mais les chats tenteront tout pour leur en empêcher. Le tout est agrémenté de comédie, dont énormément de jeux de mots hongrois et de références à la vie hongroise des années 80 mais il y a tout de même une bonne part d’humour universel. Le plus notable étant les quatres gangsters qui tentent de capturer le protagoniste du film. Ces personnages ont tous une personnalité propre, une belle réussite, qui donnent lieu à de bon gags. J’aimerais bien un dérivé mettant en vedette ces quatres personnages tiens. Autant dire qu’ils volent la vedette.
Il y a certains moments qui traînent en longueur et le film globalement a un rythme plutôt lent. Il y a un moment dans le film où deux actions sont misent en montage parallèle (c’est-à-dire que l’on voit les actions d’un personnage A, puis B, puis A…) qui donne l’impression de ralentir la progression de ces deux évènements. Le film s’en sort tout de même comme un bon divertissement et je ne pense pas m’être ennuyé. L’animation est plutôt pauvre sans être horrible, elle va au but sans rien accomplir de plus. À vrai dire, si le film n’avait pas énormément de moyens il s’en tire bien. Le style visuel est aussi moyen quoique travaillé (notamment pour le design de certains personnages). Le film a donc ses faiblesses, l’on aurait pu avoir quelque chose de mieux, mais comme il est, eh bien c’est pas mal du tout.